En France aujourd'hui, l'ennemi public n°1 doit-il vraiment être l'enfant à naître ?

10 novembre 2023

Alors que les yeux du monde entier sont rivés sur la violence qui se déchaîne au Moyen-Orient et que la France panse encore les plaies de l’attaque terroriste d’Arras, c’est par la voie de Twitter, le 29 octobre dernier, qu’Emmanuel Macron a annoncé la présentation en conseil des ministres d'ici fin 2023 d'un projet de loi qui inscrira dans la Constitution la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse. Rappelons que le président de la République avait pris cet engagement le 8 mars dernier, à l'occasion de l'hommage national à l'avocate Gisèle Halimi.

Ce projet de loi constitutionnel, qui pourrait être approuvé par le Parlement réuni en Congrès, reprendrait ainsi la proposition de loi telle que votée au Sénat le 1er février 2023 qui prévoit d'ajouter un alinéa à l'article 34 de la Constitution : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse."

Pour Emmanuel Macron, la priorité du moment ne serait donc pas la paix mais bien l’attisement de la violence envers celui qui est désormais devenu l’ennemi public numéro 1 : l’enfant à naître ! C’est bien l’enfant à naître qui est traqué dans le sein de sa mère, à qui il est infligé la peine de mort là où cette dernière est pourtant abolie en France y compris pour les terroristes, "ennemis de l’Etat, de nos institutions", comme l’assène pourtant le même Emmanuel Macron.

En choisissant un tel calendrier pour le vote de ce projet de loi, Emmanuel Macron témoigne une nouvelle fois, si tant est qu’il faille encore le prouver, que la question de l’IVG et sa promotion en France sont purement et simplement idéologiques, appuyées par les lobbys et associations féministes qui nient la réalité douloureuse de l’IVG pour les femmes. Alors même que le taux de natalité du 1er semestre 2023 n’a jamais été aussi bas, tous les promoteurs de l’IVG s’arcboutent sur la prétendue liberté de la femme, niant, une fois de plus, le principe de réalité.

Ce principe de réalité - que l’association Choisir la Vie, qui œuvre quotidiennement aux côtés des femmes enceintes en difficulté connaît parfaitement – est le suivant : les femmes qui ont recours à l’IVG font l’objet de pressions de la part de leur entourage pour recourir à l’avortement (père de l’enfant, parents, employeur, amis…) alors même qu’elles souhaitent le plus souvent garder leur bébé, une fois les problématiques économiques et/ou professionnelles écartées. Il est donc faux de revendiquer une supposée liberté de la femme.

Choisir la vie invite les ministres à s’opposer largement à ce projet de loi constitutionnelle qui porterait en outre gravement atteinte à l’objection de conscience des médecins face à l’IVG d’une part et à la liberté d’expression des opposants à l’IVG d’autre part. Ces derniers verraient, en effet, leurs actions tomber sous le coup d’une entrave à une liberté assimilée désormais à une valeur de la République.

Plus que jamais, face à la violence ambiante, notre pays doit faire le choix de la Vie !

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