C’est une nouvelle date à marquer d’une pierre noire, dans la chronologie mortifère du droit français à l’avortement. Le 30 janvier, l’Assemblée Nationale a approuvé en première lecture l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution française.
Les termes votés sont ceux de "Liberté garantie" pour les femmes d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse. Elles sont déjà plus de 230 000 à y avoir recours chaque année en France, où ce « droit » s’est déployé à la faveur de nombreux textes législatifs, toujours plus permissifs.
Les débats sur ce nouveau projet sont nombreux, tant sur le plan éthique que sur le plan du Droit stricto sensu. La pertinence d’une telle mention dans la constitution est d’ailleurs largement contestée.
Fidèle à ses convictions et aux principes qui sous-tendent son action, l’association Choisir la Vie, veut souligner la plus grave des transgressions éthiques que cet examen de loi annonce.
La Liberté d’éliminer un être humain garantie par la Constitution.
Malgré toutes les souffrances de tant de femmes et la violence d’une telle vérité, il est de notre devoir de ne pas la nier. Il ne s’agit pas ici de condamner mais de chercher à éviter que notre pays s’enfonce dans cette voie mortifère et autodestructrice.
L’idéologie dominante nie contre toutes les évidences scientifi ques et empiriques que l’embryon et le foetus sont déjà des vies humaines. Le législateur s’apprête donc purement et simplement à inscrire la liberté de tuer les plus fragiles de nos semblables dans la Constitution.
Que dire de plus, sinon que ce droit de vie ou de mort serait un terrible "contresens constitutionnel", révélateur du lâche consentement de nos élites diligentes, enfermés dans une idéologie dont les déploiements sont purement et simplement totalitaires.
Le texte doit encore être adopté dans les mêmes termes au Sénat, avant la réunion d’un Congrès pour entériner la réforme constitutionnelle.